Allocation d’actifs : l’Europe en vedette

La surexposition aux actions européennes se rapproche des plus hauts historiques, indique Bank of America Merrill Lynch.

Jocelyn Jovène 17.11.2015
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L’Europe a la cote dans les allocations d’actifs. En l’espace d’un mois, l’amélioration de l’environnement macro-économique, en particulier dans la zone euro, a conduit les investisseurs à privilégier les actions européennes, selon la dernière enquête de Bank of America Merrill Lynch.

« Le sentiment des investisseurs à l’égard des actions européennes est près de ses niveaux records – 58% des gérants interrogés surpondèrent la classe d’actifs », écrivent les stratégistes de la banque dans une note datée du 17 novembre.

Les perspectives de développement se sont notoirement améliorées, 54% des sondés anticipant un raffermissement de la croissance de la zone euro. Toutefois, les positionnements au sein de la poche actions européennes ne marquent pas de biais particuliers, si ce n’est une préférence pour les actions de qualité qui devraient surperformer le reste de la cote au cours des 12 prochains mois.

Les paris les plus joués dans les marchés restent l’appréciation du dollar et des vues pessimistes sur les matières premières et les émergents, même si ce sentiment négatif à l’égard des deux dernières classes d’actifs semble s’être quelque peu atténué.

En termes sectoriels, la consommation discrétionnaire, les banques, l’immobilier et la technologie sont privilégiés, tandis que les matériaux de construction, l’énergie, les services collectifs et la consommation courante sont sous-pondérés.

Compte tenu d’un contexte macro-économique qui redeviendrait porteur en zone euro, les investisseurs s’attendent logiquement à une croissance plus soutenue des profits des entreprises, 36% des sondés tablant sur une progression de plus de 10% des résultats au cours des 12 prochains mois.

Les gérants de portefeuilles ne voient pas l’inflation accélérer, et là encore, s’attendent à une nouvelle action de la BCE avant la fin de l’année. Une proportion croissante voient même dans la mise en place de mesures de soutien fiscales à l’économie le principal moteur de la reprise.

Pour les stratégistes de la banque, les investisseurs qui ne souscrivent pas à ces vues et qui voudraient faire des paris « contrariens » devraient sortir des actions européennes et arbitrer en fonction des actions émergentes. Ils devraient également maintenir un biais en faveur des titres de qualité.

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.