Tim Stevenson : mieux vaut rester loin de la politique

Le gérant de Henderson préfère éviter les secteurs trop influencés par les gouvernements, comme les utilities. Mais il y a encore de bonnes opportunités d’investissement en Europe. 

Valerio Baselli 10.03.2015
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« Malgré le rallye du marché bousier des derniers mois, nous pensons que les valorisations des actions européennes restent attractives », a déclaré Tim Stevenson, gérant du fonds Henderson Horizon Pan European Equity et spécialiste des actions européennes pour la société de gestion anglaise, au cours d’une conférence de presse qui s’est déroulée lundi à Paris.

« Cela dit, l’Europe reste une économie très mature, notamment pour des raisons démographiques. Le maximum qui peut être atteint cette année au niveau de croissance sera le 1,5 ou le 2% », a-t-il ajouté. Cela conduit le gestionnaire à souligner l’importance d'avoir dans le portefeuille des titres qui profitent de la croissance des marchés émergents, notamment en Asie.

« Indépendamment de l’évolution du PIB, nous croyons que le marché du Vieux continent peut encore donner des bons rendements, en particulier dans les secteurs de l’industrie et de la santé », a affirmé Stevenson. « Nous sommes beaucoup plus sceptiques sur les banques, notamment les banques d'investissement, et les entreprises qui peuvent être très influencés par les gouvernements, comme les services publics (ou « utilities »). Notre objectif cette année est d'atteindre une performance de 10%, en incluant les dividendes perçus », a-t-il ajouté.

Le QE a déjà fait son effet

On pourrait dire que le quantitative easing de la BCE (lancé cette semaine) arrive peut-être trop tard. « En fait, la reprise économique en Europe est déjà partie, bien avant que le programme de la BCE ait commencé, mais cela aussi parce que les marchés l’ont largement anticipé », a commenté le gérant. « Si maintenant le programme d’achat d’obligations ne démarrait pas, ce serait la panique parmi les investisseurs. Le plus grand effet était lié à l’annonce du programme, sans lequel nous n’aurions probablement pas eu cette réaction du marché ».

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A propos de l'auteur

Valerio Baselli

Valerio Baselli  est éditorialiste sénior chez Morningstar.