Goldman Sachs un peu plus optimiste sur les actions européennes

La banque voit 20-25% de rendement total sur la classe d’actifs en 2015.

Jocelyn Jovène 27.02.2015
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Aux investisseurs qui s’inquièteraient du rebond de 13% en moins de deux mois des marchés actions européens, les stratégistes de Goldman Sachs leur disent : « pas de panique, il y a encore de la place pour que la hausse continue ».

Dans une note datée du 26 février, la banque – qui avait une vue prudemment optimiste sur la classe d’actifs depuis quelques temps déjà – a relevé ses objectifs de cours sur les principaux indices. Elle voit l’indice Stoxx Europe 600 à 400, 390 et 415 points dans 3, 6 et 12 mois respectivement (contre 390,69 points hier en clôture).

Le léger repli attendu d’ici six mois devrait coïncider avec le relèvement des taux directeurs de la Fed, qui devrait créer de la volatilité sur les marchés.

Les moteurs de cette belle performance prévue pour les actions européennes sont déjà bien connus : environnement macro-économique stabilisé, croissance des profits des entreprises aidée par la baisse de l’euro (11% prévu hors secteurs liés aux matières premières), et diminution de l’aversion au risque en l’absence de craintes déflationnistes – ce qui se traduira par une diminution de la prime de risque actions, actuellement à 7,4% selon Goldman Sachs.

Sans surprise, dans un tel environnement, les investisseurs devraient arbitrer leur allocation sectorielle au profit des valeurs cycliques et au détriment de titres défensifs comme la consommation courante, encore très recherchée jusqu’à il y a quelques semaines.

Mais comme le notaient récemment les stratégistes d’UBS, depuis le mois de février, on observe un mouvement de rotation sectorielle bien marqué en faveur des valeurs cycliques – un mouvement dont de nombreux stratégistes pensent qu’il n’est pas encore fini (voir notre vidéo sur ce sujet).

Cela ne veut pas dire toutefois qu’il ne faut pas faire attention au prix payé pour les titres que l’on veut acquérir et qu’à un moment, la valorisation plus élevée des actions européennes servira de prétexte pour « prendre ses bénéfices ». Mais pour les banques et brokers, ce ne serait pas encore le moment (logique puisque c’est grâce aux commissions de courtage que ces gens-là vivent…).

 

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.