Investisseurs : 6 bonnes résolutions pour 2015

Quiconque est déjà parvenu à perdre du poids ou à se défaire d’une mauvaise habitude vous le dira : le combat n’est jamais vraiment terminé.

Christine Benz 12.01.2015
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Quiconque est déjà parvenu à perdre du poids ou à se défaire d’une mauvaise habitude vous le dira : le combat n’est jamais vraiment terminé. Si, le soir du Nouvel An, vos résolutions pour 2015 étaient déjà mises à mal, considérez que chaque jour vous offre l’occasion de reprendre la bataille.

Ce conseil vaut aussi en matière financière. Plutôt que de vous morfondre sur la fièvre acheteuse qui vous a gagné durant les fêtes de fin d’année, ou sur la frilosité qui caractérise vos investissements depuis trop longtemps, dites-vous qu’il n’est jamais trop tard pour adopter une nouvelle approche.

Voici six bonnes résolutions pour 2015 destinées à vous aider à améliorer vos investissements et vos finances personnelles. S’il n’est pas nécessaire de les mettre toutes en œuvre dès le début de l’année, elles constituent des objectifs salutaires en tout temps.

Résolution n°1 : dopez votre taux d’épargne.

Morningstar.fr s’emploie à vous aider à identifier les bons placements, mais un investissement se prépare bien avant de choisir ses actifs. Avez-vous pensé à vos objectifs financiers, avez-vous pris le temps de les quantifier et de les classer par ordre de priorité ? Votre épargne est-elle suffisante pour espérer pouvoir atteindre ces objectifs, même si le résultat de vos investissements est encore loin du compte ?

Comme le montre ma pyramide de l’investissement, le soin que vous mettrez à franchir ces premières étapes déterminera davantage le succès de vos projets que des décisions ultérieures secondaires, comme le choix d’investir dans des fonds indiciels ou dans des ETF.

L’attention que vous portez à votre taux d’épargne est particulièrement importante actuellement, les actions n’étant pas à proprement parler bon marché et les performances futures des marchés risquant d’être limitées.

Résolution n°2 : surveillez les coûts comme le lait sur le feu.

Epargner une part plus importante de vos revenus s’apparente à courir dix minutes de plus sur le tapis roulant : c’est une mesure qui peut être nécessaire pour la réussite de vos projets financiers, mais qui ne sera jamais plaisante à mettre en œuvre. En comparaison, réduire les coûts de votre portefeuille constitue l’un des moyens les plus indolores d’augmenter le potentiel de performance de vos investissements.

Même si les placements les moins coûteux ne surperformeront pas toujours les plus chers, les travaux de Morningstar ont montré à maintes reprises que les fonds les plus abordables surclassent généralement les produits plus onéreux dans la durée. Les fonds indiciels et les EFT sont les moins chers de tous, mais les meilleurs fonds de gestion active sont également nombreux à présenter de faibles coûts.

Soyez également attentifs à tous les coûts de transaction dont vous vous acquittez pour acheter ou vendre des titres : bien qu’elles puissent sembler anodines en termes absolus, ces commissions amputeront vos rendements.

Enfin, une gestion fiscale avisée peut fortement contribuer à améliorer la performance de vos investissements : étudiez les solutions qui s’offrent à vous en matière de produits exonérés d’impôt et pensez à maximiser l’efficacité fiscale de vos placements. 

Résolution n°3 : rédigez une politique d’investissement – et ne vous en écartez pas.

Coucher sur le papier une politique d’investissement claire est un principe auquel je crois beaucoup : il s’agit d’un document simple qui résume votre projet de portefeuille en précisant vos objectifs, votre taux d’épargne, l’estimation de votre allocation aux actions/obligations/liquidités, ainsi que les instruments que vous utiliserez couramment pour suivre votre portefeuille et vos positions. En mettant par écrit votre projet d’investissement (y compris les circonstances et les raisons qui pourraient vous conduire à y apporter des changements), vous serez moins tenté de réagir à chaud à des événements économiques ou financiers susceptibles de se révéler sans suite a posteriori.

Résolution n°4 : consignez toutes les informations importantes dans un grand répertoire.

Autre document nécessaire à tous les investisseurs, ce grand répertoire contiendra le détail de vos investissements et de votre comptabilité financière : type et numéro de compte, adresses URL, interlocuteurs, etc. Si la rédaction d’une politique d’investissement doit vous permettre de rester fidèle à votre projet, le répertoire est avant tout destiné à vos proches s’il devait vous arriver quelque chose. Vous trouverez ici un modèle de répertoire, mais vous pouvez facilement en créer un à l’aide d’une feuille de calcul. Ce document contenant par définition un certain nombre d’informations sensibles, prenez soin d’en sécuriser l’accès au moyen d’un mot de passe (si vous privilégiez la version électronique) ou de le conserver dans un endroit sûr, de type coffre-fort (si vous optez pour la version papier). Assurez-vous enfin d’informer une personne de confiance dans votre entourage de l’existence de ce document.

Résolution n°5 : passez au « tout électronique ».

Au vu du nombre d’atteintes à la sécurité des données ces dernières années, il semble qu’aucune information personnelle ou financière ne soit véritablement en sûreté. Néanmoins, quelques mesures simples peuvent être prises pour réduire les risques d’être la cible d’escroqueries financières. L’une des premières est de passer au « tout électronique » en matière de documentation financière : payez vos factures en ligne, optez pour des relevés de compte électroniques. A condition de mettre à jour vos logiciels de sécurité et d’utiliser des mots de passe pour protéger votre ordinateur et vos documents sensibles, vos informations seront bien moins vulnérables au format électronique que si vous recourez au courrier papier. En outre, moins de courrier papier signifie moins de documents à broyer !

Résolution n°6 : Simplifiez votre portefeuille. 

Si les mérites de la diversification des portefeuilles ont été largement vantés, certains investisseurs poussent la logique à l’extrême. Ils dispersent leurs placements à travers plusieurs fonds mixtes là où un seul fonds bien choisi suffirait, ou bien investissent dans une série d’ETF régionaux alors qu’un solide fonds d’actions étrangères satisferait largement leurs exigences. D’une manière similaire, certains investisseurs gèrent chacun des silos de leur portefeuille comme un portefeuille diversifié à part entière.

L’extension des portefeuilles présente toutefois quelques inconvénients majeurs, le premier étant bien sûr que plus les positions sont nombreuses, plus les responsabilités en termes de suivi du portefeuille sont lourdes. En outre, un portefeuille excessivement diversifié peut avoir tendance à se comporter comme un portefeuille composé de fonds indiciels très divers, mais avec des coûts plus élevés.    

 

 

http://news.morningstar.com/articlenet/HtmlTemplate/PrintArticle.htm?time=141733847

 

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A propos de l'auteur

Christine Benz

Christine Benz  responsable des questions de finance personnelle de Morningstar.