Zodiac Aerospace table sur un rebond des marges

Affecté par les difficultés de son activité Aircraft Interiors et les devises, l’équipementier aéronautique espère redresser sa rentabilité dans un marché porteur.

Jocelyn Jovène 25.11.2014
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Zodiac Aerospace a annoncé mardi une baisse de 4,4% de son résultat net au terme de l’exercice 2013/2014 (clos le 31 août), qui s’explique par le recul de sa rentabilité dans l’intérieur de cabine et par les effets de changes.

Alors que le chiffre d’affaires a progressé sur l’exercice de 7,3% (+7,7% en organique) à 4,17 milliards d’euros, le résultat opérationnel courant a reculé de 2,7% à 549 millions d’euros, soit 13,2% des ventes contre 14,5% un an plus tôt.

« Nous anticipons un nouvel exercice de croissance en 2014/2015, avec une amélioration progressive de la rentabilité opérationnelle de l’activité sièges pour revenir vers les standards du groupe », indique Zodiac dans un communiqué de presse.

Au cours de l’exercice, le résultat opérationnel courant de la branche Aircraft Interiors (sièges, cabine, galleys…) a diminué de 13,4% à 283,5 millions d’euros, du fait de « difficultés de production rencontrées par la branche Galleys & Equipment au premier semestre et par la branche Seats au second », explique Zodiac.

Concernant ses perspectives, le groupe anticipe une croissance soutenue du trafic aérien avec des taux de remplissage élevés, favorables à la fois au renouvellement des flottes d’avions commerciaux et au besoin d’équipement – d’autant que les constructeurs aéronautiques – Airbus, Boeing, Embraer ou Bombardier – cherchent à augmenter leurs cadences de production.

L’équipementier compte également sur l’évolution plus favorable de la parité euro/dollar pour améliorer ses résultats. Il précise qu’une variation de 10 cents de cette parité améliore de 115 points de base sa rentabilité (des couvertures de change ont en outre été mises en place portant sur 73% de son exposition nette euro/dollar).

Ce que disent les brokers

Pour Oddo Securities, la capacité de l'entreprise à redresser ses marges s'observe dès le second semestre de son exercice, ce qui constitue un élément plutôt rassurant. 

« Le titre se traite sur un PE de 14,1x et un EV/EBIT de 10,8x, soit une décote de respectivement 9% et 7% par rapport aux pairs équipementiers civils mondiaux », observent ses analystes dans une note aux investisseurs.

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.