Value et Growth : deux styles de gestion différents

Comprendre les caractéristiques de ces deux styles de gestion.

Arthur Mennechet 07.11.2014
Facebook Twitter LinkedIn

Valeurs décotées (style « value »)

Le style « value » consiste à investir dans des titres décotés, c’est-à-dire des sociétés dont le prix de l’action est inférieur à sa valeur intrinsèque.

Pour les détecter, l’investisseur « value » peut par exemple utiliser des multiples boursiers pour comparer les sociétés entre elles et/ou par rapport à leur valorisation historique : prix rapporté aux bénéfices (le fameux « Price-Earnings ratio »), à la valeur comptable (« Price-to-Book ratio »), au chiffre d’affaires (« Price-to-Sales ratio »), aux flux de trésorerie (« Price-to-Cash-Flow ratio »), au dividende.

Les sociétés « value »  sont généralement malmenées ou mal-aimées par le marché à un moment donné, et l’investisseur doit donc veiller à ne pas tomber dans des « value traps » (piège de valorisation), c’est-à-dire les valeurs décotées mais amenées à le rester pour de bonnes raisons, souvent fondamentales.

Valeurs de croissance (style « growth »)

L’investisseur « growth » s’intéresse quant à lui davantage à la croissance du chiffre d’affaires et des résultats qu’à la valeur intrinsèque actuelle d’un titre. Pour lui, la croissance des bénéfices est le facteur fondamental d’appréciation du prix d’une société cotée.

Ces sociétés auront donc tendance à afficher des multiples boursiers supérieurs à la moyenne du marché, mais aussi une croissance supérieure. En effet, l’investisseur « growth » achète un titre en espérant que la valeur intrinsèque future sera supérieure à la valeur intrinsèque actuelle.

Pour détecter ces valeurs « growth », l’investisseur peut par exemple regarder en particulier la croissance des bénéfices (de manière historique et prospective), celle du chiffre d’affaires, des flux de trésorerie ou encore celle de la valeur comptable de l’entreprise.

Elles sont également caractérisées par un taux de distribution de dividende généralement faible puisque elles ont besoin de réinvestir leurs bénéfices pour pouvoir soutenir leur développement.

Le principal risque du style « growth » est d’acheter des valeurs qui ne délivrent pas de résultats à la hauteur des attentes du marché.

Facebook Twitter LinkedIn

A propos de l'auteur

Arthur Mennechet

Arthur Mennechet  Fund Analyst, Morningstar France