Septembre décevant pour les actifs risqués

La vigueur du dollar et les craintes de déflation ont contribué à la contre-performance des actifs risqués au cours du mois de septembre.

Jocelyn Jovène 02.10.2014
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La vigueur du dollar, les craintes de déflation et la divergence à venir des politiques monétaires ont largement expliqué les performances des différentes classes d’actifs au cours du mois de septembre.

Source: Morningstar.

Les actions ont perdu du terrain, les rendements obligataires ont rebondi après un net repli en août, les matières premières ont sensiblement corrigé, tout comme l’or et la volatilité s’est envolée, tout en restant sur des niveaux relativement bas.

En dehors de la Bourse japonaise, qui a rebondi de 4,9% sur le mois de septembre (mais qui perd toujours 0,7% depuis le début de l’année) et de l'indice Stoxx 600 en hausse de 0,3%, les autres grandes places boursières ont souffert en septembre, avec un repli de 1,6% pour le S&P 500 et de 4,4% pour l'indice MSCI Emerging Markets.

Les investisseurs ont été perturbés d’un côté par les avertissements de la Fed et de l’autre par des chiffres d’inflation en zone euro toujours très en-deçà de l’objectif de la BCE. Janet Yellen, présidente de la Réserve fédérale, et certains investisseurs se sont alarmés du retard du marché de taux sur le cycle de resserrement monétaire en cas de poursuite de la reprise de l’économie américaine.

Pendant ce temps, le taux d’inflation en zone euro est tombé à 0,3%, très en-deçà de l’objectif cible de 2% de la BCE.

Les investisseurs ont immédiatement imaginé que l’institution monétaire fera plus que ce qu’elle a annoncé jusqu’à présent – sachant que pour lors de la réunion de septembre, la banque centrale a annoncé une nouvelle baisse de ses taux directeurs à la surprise générale, tout en ouvrant la porte à un assouplissement quantitatif plus vaste que les achats d’ABS et d’obligations sécurisées (« covered bonds »).

Mais tant qu’aucune annonce formelle n’aura été faite, le marché risque de spéculer, balloté entre des publications de statistiques irrégulières (rebond conjoncturel aux Etats-Unis, détérioration en zone euro et en Chine…). Une situation guère confortable pour les investisseurs, qui ont largement préféré sortir des actifs risqués et ont privilégié les obligations « core » et les fonds d’allocation.

 

Performance mensuelle des différentes classes d'actifs

Source: Morningstar, Factset.

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.