Le fonds souverain de Norvège diversifie ses placements

L’exposition à des classes d’actifs alternatives, ainsi qu’aux marchés émergents, va croître.

Jocelyn Jovène 25.06.2014
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Alimenté par les recettes pétrolières, le fonds souverain de Norvège, NBIM, va accroître son exposition à des classes d’actifs alternatives, comme l’immobilier, le private equity ou les infrastructures.

Plus gros fonds souverain au monde avec 890 milliards de dollars d’actifs sous gestion, NBIM a dévoilé il y a quelques jours son plan stratégique pour la période 2014-2016.

« Nous gérons le fonds au nom du gouvernement norvégien avec l’objectif de sécuriser le taux de rentabilité réelle le plus élevé possible avec un niveau de risque acceptable », indique le document.

Pour atteindre cet objectif, le fonds prévoit d’accroître sensiblement ses effectifs pour augmenter l’univers d’investissements sous couverture – 8.000 sociétés sont déjà détenues en portefeuille. Les équipes de gestion sont réparties en différents groupes, lesquels suivent des stratégies spécifiques.

Des fonds sont également confiés à des gérants externes au fond.

« Des gérants externes peuvent faciliter le suivi de nouveaux marchés et segments, à la fois dans les taux et les actions, dans le cadre de notre stratégie visant à détenir un portefeuille global et bien diversifié », indique NBIM.

Le fonds détient en moyenne 2,5% de toutes les sociétés cotées en Europe. Il prévoit d’avoir un rôle d’investisseur actif pour les sociétés dans lesquelles il détient plus de 5% du capital, ce qui est le cas pour des entreprises comme Tesco, Prudential, Nestlé ou Apple.

L’allocation stratégique du fonds comprend 60% d’actions, 35% d’obligations et 5% d’immobilier. Depuis sa création en 1998, le fonds a généré un rendement réel annuel de 3,6% (5,7% hors inflation).

 

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.