CGG trébuche sur des provisions supérieures aux attentes

Le spécialiste mondial de la sismique affiche une perte de 691 millions de dollars au titre de 2013.

Jocelyn Jovène 27.02.2014
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CGG confirme ses ambitions sur 2014-2016 après un exercice 2013 marqué par de lourdes dépréciations.

Le spécialiste de la sismique a enregistré une perte nette de 691 millions de dollars en 2013 (contre un profit de 92 millions de dollars un an plus tôt), suite à une dépréciation de 800 millions de dollars

Dans un communiqué de presse, il réitère ses objectifs d'un chiffre d'affaires de plus de 4 milliards de dollars et d'une marge d'EBIT en hausse de 400 points de base en 2016 par rapport à 2013 (11,2%).

"En 2014, les conditions de marché dans le segment Acquisition devraient rester stables, avec néanmoins un premier trimestre faible", avertit le groupe. "Notre priorité est de délivrer notre plan stratégique en nous concentrant sur la gestion active du cash, la réduction des coûts ainsi que sur l'amélioration de notre efficacité opérationnel et commerciale."

En 2013, le chiffre d'affaires a progressé de 10% à 3,77 milliards de dollars, mais la marge d'EBIT s'est contractée de 100 points de base à 11,2%, du fait de l'effondrement des marges dans la division Equipement et d'un marché difficile dans l'Acquisition terrestre.

Fin 2013, le carnet de commandes était en croissance de 9% à 1,35 milliard de dollars.

La dette nette du groupe était de 2,22 milliards de dollars, soit un taux d'endettement de 58%, souligne le groupe.

A la mi-journée, le titre cédait 6,8% à 11,30 euros.

Ce que disent les brokers

Oddo Securities estime que la visibilité sur 2014 est "limitée". Le courtier devrait ajuster à la baisse ses estimations de résultats qu'il considère désormais "ambitieuses, alors que le groupe vise une stabilité de l'activité Acquisition."

Gilbert Dupont rappelle dans une note que le montant des dépréciations de 800 millions de dollars sont très supérieures aux indications données (500 millions) et "correspond à un ajustement de la flotte de 28% (pour passer de 18 à 13 navires)."

Les analyses de Société Générale notent depuis quelques jours "une forte décorrélation entre les sociétés de services liées à l'exploration (sismique, forage) qui souffrent directement des réductions d'investissements des compagnies pétrolières et les sociétés de services liées à la production (Technip, Petrofac) dont les prises de commandes en 2014 pourraient surprendre à la hausse." "Nous pensons que cette décorrélation va se poursuivre" ajoutent-ils.

AVERTISSEMENT

L'auteur de l'article détient des actions CGG en portefeuille.

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Valeurs citées dans l'article

NomValeurVariation (%)Notation Morningstar
CGG0,41 EUR-0,37
Petrofac Ltd14,70 GBX-34,08

A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.