Les actions chinoises semblent bon marché

Les actions chinoises ont perdu beaucoup de terrain depuis la crise financière de 2008, qu’elles n’ont toujours pas rattrapé.

Emma Wall 31.01.2014
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L’année du cheval (de bois) commence aujourd’hui et les investisseurs vont devoir bien s’accrocher sur leur selle car en Bourse, l’année sera encore une fois mouvementée. En effet, selon l’art du feng shui, l’alliance du cheval et d’un matériau combustible rendra l’année très volatile.

Pour Matthew Vaight, gérant du fonds M&G Asian (noté Bronze), le principal caractère explosif des actions chinoises ira dans le sens de la hausse.

« La Chine est un pur-sang dans l’univers des émergents : plus gros composant du MSCI Emerging Markets, pays le plus peuplé de la planète et la deuxième économie mondiale. Après des années de croissance à deux chiffres, cependant, son rythme d’expansion a ralenti et cette décélération a pesé sur l’enthousiasme des investisseurs », explique-t-il.

« Contrairement à ce pessimisme ambiant, nous pensons que la Chine offre des opportunités intéressantes pour les investisseurs de long terme. »

Que l’on regarde la valorisation en relatif ou en absolu, les actions chinoises semblent bon marché.

A l’été 2007, la Chine se traitait avec une prime de 80% sur ses comparables émergents. Aujourd’hui, elle affiche une décote.

« En termes absolus ou relatif, nous pensons que la Chine est bon marché », poursuit Vaight. « De nombreuses entreprises se traitent sur des valorisations qui ne reflètent tout simplement pas leurs fondamentaux. »

Cela n’empêche pas les investisseurs à avoir du mal à s’intéresser de nouveau au pays. La politique économique du gouvernement chinois change la donne, l’objectif étant de réduire la dépendance à l’égard du commerce extérieur et d’être plus auto-suffisant.

Simon Pickard, responsable des actions émergentes chez Carmignac Gestion, estime que ce changement supposera d’être tout aussi confortable avec des taux de croissance plus bas, mais qui restent bien supérieurs à ceux de nombreux pays développés.

« Si vous sevrez une économie des investissements et vous voulez réduire la pollution, vous devez accepter des taux de croissance moins élevés », explique-t-il.

Le cap de la nouvelle politique économique de Pékin signifie de nouvelles opportunités d’investissement – comme la décision de réduire les émissions de carbone.

« Dans l’univers des énergies alternatives, l’éolien ou le solaire semblent intéressants car ils s’inscrivent dans la volonté affichée par Pékin de réduire le niveau de pollution », note Andrew Swan, responsable de la gestion actions sur l’Asie chez BlackRock.

Dale Nicholls, génrat du fonds Fidelity Fds Pacific estime qu’il existe beaucoup d’opportunités d’investissement thématique en Chine.

« Il y a un réel changements des habitude de consommation de la part des chinois, avec le développement des achats en ligne, le taux d’équipement en Internet étant encore très en-deçà des pays développés et le développement de l’Internet mobile se poursuit », affirme-t-il. « Comme la plupart des secteurs favoris, la valorisation des sociétés de technologie commence à être tendue, mais je pense que sélectionner des sociétés informatiques qui ont démontré leur capacité à faire croître leurs profits devrait être bénéfique pour les investisseurs. »

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A propos de l'auteur

Emma Wall  est l'éditrice du site Morningstar.co.uk