Mon gérant est-il vraiment actif ?

L’investisseur doit être en mesure de savoir si les frais souvent élevés qu’il débourse pour la gestion active sont mérités.

Morningstar 01.11.2013
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Avec le développement de la gestion indicielle, et notamment les ETF, l’investisseur doit être en mesure de savoir si les frais souvent élevés qu’il débourse pour la gestion active sont mérités.

Au fil des années, plusieurs mesures ont ainsi été créées pour mesurer la déviation d’un fonds par rapport à son indice de référence, c’est-à-dire pour vérifier si le fonds se contente de suivre l’indice ou s’il s’en démarque véritablement.

Parmi elles, l’investisseur peut regarder la somme des paris actifs par rapport à l’indice ou « active share ».

  • Qu’est-ce que l’ « active share » ?

 

Le concept de l’ « active share » s’appuie sur la composition du portefeuille du fonds plutôt que sur des mesures statistiques de déviation de la performance par rapport à l’indice.

Il consiste à mesurer le pourcentage des actifs du fonds qui diffèrent de ceux présents dans l’indice de référence. Concrètement, il s’agit d’additionner les différences absolues de pondérations entre les positions du portefeuille et celles de l’indice.

Par exemple, une valeur qui pèse 5% dans un fonds, et seulement 3% dans l’indice de référence, va contribuer pour 2% à l’ « active share ». 

  • Comment l’interpréter ?

 

Plus celui-ci est proche de 100%, moins le fonds détient d’actifs en commun avec son indice de référence. Un score de 0% signifie au contraire que la composition du fonds est identique en tout point à celle de son indice de référence.

Théoriquement, le chiffre peut être supérieur à 100% si le gérant a uniquement des positions vendeuses (shorts) et aucune position longue dans l’indice de référence.

  • Comment l’utiliser ?

 

Les fonds avec des parts actives élevées ne garantissent pourtant pas la surperformance.

En effet, plus les paris actifs sont importants, plus le fonds a le potentiel pour surperformer mais plus grand est également le risque de sous-performance.

On comprend donc aisément l’engouement pour des gestions passives. Pour ceux qui décident de favoriser la gestion active, le critère de l’ « active share » mérite qu’on s’y attarde ne serait-ce que pour éviter les fonds pseudo-actifs aux frais souvent similaires à des fonds vraiment gérés activement.

Néanmoins, la part active n’est en aucun cas un critère de choix définitif.

Elle apporte un éclairage supplémentaire pour mieux appréhender le potentiel d’un fonds. Elle doit être analysée en conjonction avec d’autres éléments clés du succès d’un fonds tels que des frais de gestions faibles ou la cohérence du style de gestion.

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