La rotation vers les actions se poursuivra en 2014 selon Merrill Lynch

Les actions européennes ont un potentiel de hausse de 9-12% selon la banque américaine.

Jocelyn Jovène 05.12.2013
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Bank of America Merrill Lynch estime que le thème de la « grande rotation », qui a débuté en 2013, se poursuivra en 2014. Dans une étude datée du 25 novembre, les stratégistes de la banque voient le Stoxx 600 à 360 points fin 2014, puis à 400 points en 2015, soit un potentiel de hausse de 9-12% par an.

« Nous pensons que l’action de la BCE sur la déflation est centrale pour notre vue positive sur les actions », estiment-ils. « Tout marché haussier dispose de trois moteurs de performance : rotation, reflation, endettement. En 2013, malgré la déflation et la détention de liquidités par les entreprises, le thème de la rotation a dominé. Mais en 2014, nous pensons que la reflation sera le thème dominant. A notre avis, cela offre de la marge à une croissance des profits et une hausse des actions », écrit la banque.

Le marché attend une hausse de 12% des bénéfices des entreprises européennes en 2014 (Merrill Lynch prévoit +11,5%). Ces dernières seront en mesure d’atteindre cet objectif grâce à l’amélioration de la conjoncture (avec une croissance de 0,8% du PIB de la zone euro), à la hausse des marges et à l’effet de levier.

Merrill Lynch pointe toutefois un risque de consolidation des marchés au cours du premier semestre, avant un rebond au second semestre – porté notamment par la possibilité d’une mise en place d’une nouvelle « vague » de LTRO par la Banque centrale européenne.

L’autre principal risque pour les marchés reste celui de la déflation. En l’absence d’inflation salariale, le défi pour la BCE sera de démontrer sa capacité à combattre les pressions déflationnistes récemment apparues. Pour Merrill Lynch, il faudra attendre 2 ans au moins pour voir l’inflation revenir vers la limite des 2%.

En termes d’allocation sectorielle, Bank of America Merrill Lynch surpondère les télécommunications, l’énergie, la distribution alimentaire, l’aérospatial-défense, la pharmacie et les banques. La banque sous-pondère les biens de consommation courante, le tabac, l’alimentation-boisson, la chimie et la technologie.

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.