Les investisseurs tournent la page de l’austérité

Les actifs risqués ont toujours la cote auprès des investisseurs, qui attendent un rebond des investissements.

Jocelyn Jovène 17.09.2013
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La dernière enquête de Bank of America Merrill Lynch auprès des investisseurs professionnels vient valider les tendances observées récemment sur les marchés.

Les investisseurs jouant le thème de la normalisation du cycle économique mondial, l’appétit pour le risque grandit. Ce mouvement favorise notamment les actions des pays développés, les valeurs cycliques et les banques.

A l’opposé, les actifs liés à la Chine (émergents, matières premières) et aux taux zéro (obligations, valeurs défensives) sont délaissés.

« Il y a cinq ans, 70% des gérants attendaient des entreprises qu’elles se désendettent ; aujourd’hui, seuls 11% le souhaitent. L’austérité, c’est terminé, l’expansion est la priorité : 54% des sondés veulent que les entreprises réduisent le montant de cash et augmentent leurs investissements, un plus haut de 8 ans », écrit Michael Hartnett, chef stratégiste de la banque américaine, dans une note aux investisseurs.

Source: Bank of America Merrill Lynch

Les anticipations des investisseurs en matière de croissance mondiale sont toujours très importante et en avance sur les indicateurs avancés. 69% des sondés prévoient une accélération de la croissance économique mondiale au cours des 12 prochains mois (contre 72% le mois précédent).

Nouveauté de l’enquête : les anticipations d’inflation remontent aussi sensiblement et retrouvent leur niveau de début 2011.

En matière d’appréhension des risques, les investisseurs semblent moins inquiets quant à une décélération brutale de l’activité en Chine (« hard landing »), et suivent par contre de très près les développements de la situation en Syrie.

Au sujet des allocations de portefeuilles, le poids des actions continue d’augmenter (60% d’avis surpondéré contre 56% en août, soit le niveau le plus élevé depuis février 2011). A l’opposé, les allocataires voient la part des obligations à son plus bas niveau depuis avril 2006. La sous-pondération des matières premières dans les portefeuilles est légèrement réduite.

 

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.